[Critique] Insaisissables, essai transformé ?

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Date de sortie : 31 juillet 2013
Réalisé par Louis Leterrier
Casting : Jesse Eisenberg, Mark Ruffalo, Woody Harrelson, Michael Caine, Morgan Freeman, Isla Fisher, Mélanie Laurent, Dave Franco
Genre : thriller, policier
Nationalité : américain, français

Synopsis : « Les Quatre Cavaliers », un groupe de brillants magiciens et illusionnistes, viennent de donner deux spectacles de magie époustouflants : le premier en braquant une banque sur un autre continent, le deuxième en transférant la fortune d’un banquier véreux sur les comptes en banque du public. Deux agents spéciaux du FBI et d’Interpol sont déterminés à les arrêter avant qu’ils ne mettent à exécution leur promesse de réaliser des braquages encore plus audacieux. Ils font appel à Thaddeus, spécialiste reconnu pour expliquer les tours de magie les plus sophistiqués. Alors que la pression s’intensifie, et que le monde entier attend le spectaculaire tour final des Cavaliers, la course contre la montre commence.

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 Avis :

À l'heure des incessantes adaptations de romans ou comics, et même des reboots de sagas pourtant pas si anciennes telles que Spiderman, on peut s'interroger sur l'inspiration des scénaristes de l'industrie du cinéma : nous prend-on pour des jambons ? C'est dans ce contexte que sort Insaisissables, au pitch de départ intéressant à plus d'un titre ! De la magie ? Depuis Le Prestige de Nolan, pas grand chose à se mettre sous la dent à vrai dire, excepté les samedi soirs avec Patrick Sébastien... Alors, voici l'heure du verdict...


Tout le long du film on a cette sensation d'assister (enfin) à quelque chose d'original, différent, c'est certain. Magie oblige, c'est donc dans une intro brève et rapide où une scène sera nécessaire pour nous présenter chaque personnage que l'on fait connaissance avec les futurs 4 cavaliers. On assimile rapidement le profil de chacun, l'imbu de lui-même, le beau parleur... Cependant il est vrai que la psychologie des personnages n'est pas très fouillée...

La force d'Insaisissables se situe plutôt dans l'alchimie d'un ensemble, il est vrai qu'un casting réalisé intelligemment augure déjà d'un bon départ pour le film. On se rappelle avec joie les premières prises de tête de Jesse Eisenberg et Woody Harrelson dans Bienvenue à Zombieland, on sera toujours ébahi par le charisme d'acteurs tels que Michael Caine et Morgan Freeman, qui se sont déjà cotoyé chez Nolan dans la trilogie du Dark Knight. Aussi cette pléiade d'acteurs est en grande forme et sert parfaitement le film, sans pour autant lui voler la vedette.

On sent un très grand soin apporté à des moments clés du films. Ceci explique d'ailleurs le fait que les 3 tours (oui seulement 3) effectués par notre équipe de surdoués en sont peut-être les scènes les plus marquantes. En effet chacun d'entre eux ne représente pas un simple artifice mais une véritable avancée dans le scénario, d'où l'intérêt d'un si petit nombre. Ceux-ci sont de plus particulièrement bien réalisés et, même s'ils tournent finalement tous autour de l'argent, peuvent laisser le spectateur avec un sourire béat lors de leur dénouement. Et ceci ne s'explique aucunement par l'apparition de José Garcia au début du film (un doute était permis devant la bande annonce mais c'est bel et bien lui !).



Un bémol pourra cependant être noté sur 2 points de l'intrigue, à savoir l'idylle entre les 2 policiers incarné par Mark Ruffalo et Mélanie Laurent. totalement inutile, mal jouée donc peu crédible (les acteurs se dégoûtaient-ils à ce point ?), tandis que le twist final -SPOILER- nous révélant que c'est le flic qui est derrière tout ça, qui avait tout planifié depuis le début... sonne trop gros et est mal amené. Bon on veut bien croire que ça l'amuse de passer pour un idiot qui a 3 coups de retard tout le film alors que c'est lui qui dicte tout en fait... mais non, cela laisse un peu sur sa faim. De tels rebondissements doivent être parfaitement expliqués et non envoyés à la tronche en reliant plein de coïncidences grossièrement.


"Ah l'amour naissant..." Mon c** ouais !

De plus, au sein même de l'équipe des 4 Cavaliers, on observe un traitement des personnages très disparates, car en dehors de Jesse Eisenberg et Woody Harrelson, auteurs de certains dialogues particulièrement savoureux, on a la sensation  que les 2 autres ont connu une écriture quasi bâclée.

Conclusion : ces défauts n'empêchent pas Insaisissables d'être un bon, voire très bon divertissement, qui aurait cependant pu être dans la catégorie des grands films. On retiendra une originalité bienvenue et des acteurs au poil ! À espérer qu'une suite déjà programmée saura paufiner le matériel de départ afin d'en faire un excellent film.

7/10

Bande-annonce - Insaisissables - VF