[Critique] Snowpiercer, le Transperceneige

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Date de sortie : 30 octobre 2013
Réalisé par Bong Joon Ho
Casting : Chris Evans, Ed Harris
Genre : drame, science-fiction
Nationalité : sud-coréenne

Synopsis : 2031. Une nouvelle ère glaciaire. Les derniers survivants ont pris place à bord du Snowpiercer, un train gigantesque condamné à tourner autour de la Terre sans jamais s’arrêter. Dans ce microcosme futuriste de métal fendant la glace, s’est recréée une hiérarchie des classes contre laquelle une poignée d’hommes entraînés par l’un d’eux tente de lutter. Car l’être humain ne changera jamais…

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Avis :

Aujourd'hui, le Point s'attarde sur Snowpiercer, l'adaptation d'une bande dessinées des années 80 qui vient juste de sortir. Mais qu'est venu foutre Captain America dans ce train ?!

Snowpiercer est un film d'anticipation à court terme. En effet, en 2031, cela va faire 18 ans qu'un train parcourt le monde sans jamais s'arrêter. La raison ? 18 ans plus tôt, pour lutter contre le réchauffement climatique, les instances qui dirigent notre monde ont décidé d'employer la manière forte en déployant le CW7 dans l'atmosphère, un gaz censé enrayer le réchauffement climatique. Celui-ci s'avèrera très efficace, peut-être trop puisqu'il va entraîner une véritable ère glaciaire, rendant la vie impossible à tout être humain, sauf ceux se trouvant dans le train, qui consituent tout ce qu'il reste de l'humanité. Et comme dans toute société, il y a une hiérarchie, avec des privilégiés et des laissés-pour-compte. Le film va alors nous narrer la révolte des queutards (oui c'est comme ça qu'on les appelle puisqu'ils sont situés à la queue du train) contre cette situation qui leur a été dictée et imposée.

Comme vous pouvez le constater, on est vraisemblablement loin d'une ambiance à l'Âge de Glace !


Si une première impression nous vient, c'est que Snowpiercer a cet aspect brut de décoffrage des oeuvres originales : on a vraiment droit à quelque chose de différent de tout ce qu'on nous sert, d'un point de vue de l'action notamment. Rien de grandiloquent ici, on assiste à de la violence pure, durant des scènes de combat où l'absence de musiques renforce le côté "lutte sauvage et désespéré pour sa survie". Axée vers davantage de réalisme, cette manière de filmer les batailles est bienvenue et tranche avec la soupe américaine à laquelle on a droit la plupart du temps. Il y aura bien sûr certains moments de bravoure, mais ils n'altèreront pas cette sensation que n'importe qui peut y passer à tout moment, d'un côté comme de l'autre.

Le film ne va pas se contenter de n'être qu'une succession, wagons par wagons, de scènes de bastons plus ou moins décousues, mais on va également sentir l'apport d'un matériel de base pour ce qui est du scénario. En effet, plus l'on progresse dans l'intrigue plus on va en apprendre sur les origines du train, de cette précision si méticuleuse avec laquelle tout est contrôlée, à commencer par la population. Une métaphore assez intéressante sur l'importance du rôle d'un dieu va alors survenir, et remettre en perspectives les situations de chacuns. Ce scénario tortueux va arriver à surprendre plus d'un spectateur, ceci accompagné d'une mise en scène particulièrement originale, grâce à laquelle on va assister à de nombreux retournements de situations.

D'un point de vue des effets spéciaux, on a parfois la sensation d'être devant un jeu vidéo lors des quelques plans exposant le train dans sa course effrénée, ceci étant loin d'être une critique. L'essentiel se situant à l'intérieur, la photographie est de qualité avec des méchants charismatiques et assez effrayants (on pense à l'armée à cagoule) et un décalage assez ironique entre le luxe dans lequel baigne l'avant du train tandis que les occupants de l'arrière eux... Baignent dans leur merde il faut bien le dire. La bande-son, quant à elle, se fait assez effacée, dans la continuité du reste, on ne nous inflige pas quelque chose de pompeux et ce choix s'avère cohérent.

Si l'on devait relativiser la qualité de l'ensemble, on pourrait noter une conclusion assez décevante, qui nous laisse sur notre faim après tout ce à quoi on vient d'assister. Le personnage principal lui, n'est peut-être pas aussi fort qu'on veut bien nous le faire croire, et ce côté "depuis le début tu étais destiné à ceci..." peut apparaître trop facile.

Le Point :

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Snowpiercer, dont on a moins parlé que d'autres, constitue une bonne sortie pour tout amateur de science-fiction en cette fin d'année. Un film avec beaucoup de personnalité, doté d'un scénario innovant, et de scènes d'actions efficaces, mais qui pâtit cependant de personnages un peu en retrait face à l'ampleur de la machine qui nous est exposée.

7/10

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Comments

[yetaland]

Je suis assez d'accord avec toi, la conclusion n'est pas terrible...