[Critique] Duel
Date de sortie : 21 mars 1973
Réalisé par Steven Spielberg
Casting : Dennis Weaver
Genre : drame, thriller
Nationalité : américaine
Synopsis : sur une route californienne, un modeste employé de commerce se voit pris en chasse par un énorme camion. Une course-poursuite effrénée s'engage...
Avis :
En fin d'année, D8 proposait de se (re)plonger dans l'une des toutes premières réalisation du grand Steven Spielberg. Ce film, qui était à la base un téléfilm, c'est Duel. Le scénario est simple, un mec tout ce qu'il y a de plus ordinaire va se retrouver pris en chasse par un camion...
Sur le papier, Duel paraît simpliste mais pouvait promettre de bons moments de tension, ce que ne manquera pas de proposer le début du film. Après quelques frayeurs, le conducteur, du nom de David (David contre Goliath dites-vous ?) va enfin prendre la pleine mesure du danger auquel il est exposé : un poids lourd à l'allure menacante et dont le visage du conducteur demeure un mystère tente à plusieurs reprises de le tuer ! Grâce à une mise en scène nerveuse, angoissante et efficace, le spectateur va se retrouver plongé dans la détresse du personnage principal, dans sa lutte contre la mort...
Mais le film a un grand défaut, résidant dans son statut : c'est un film. Et si les premières minutes ne manqueront pas de capter l'attention du spectateur, nul doute que malgré toute l'ingéniosité de son réalisateur, l'ensemble va rapidement baisser de rythme et s'embourber dans une redite permanente : à savoir "oh le camion se rapproche, que vais-je faire ?! Accélère ma titine, oh je l'ai distancé... Oh non le revoilà !". C'est un fait, Duel aurait été plus marquant s'il s'était contenté d'être un court-métrage. Au contraire ici, le côté répétitif conjugué à la niaiserie du conducteur aura tôt fait de lasser le spectateur. Perdu dans un désert semblable aux décors du film, on en vient presque à attendre une chose, que le chauffeur du poids lourd parvienne à son but, et qu'on nous laisse tranquille.
Et ce n'est pas tant la quasi absence de dialogues que la conclusion qui nous laissera pantois devant cette course-poursuite, dont la durée aurait gagné à être écourtée.
Le Point :
Voilà un film qui aura mal passé la postérité, une nervosité bien dosée mais quelque chose de bien trop long, à la répétitivité exacerbée.
4/10