[Test] Retro Gaming : Max Payne (PC)
Édité par Take 2 Interactive
Développé par Remedy
Sortie en France : 1er août 2001
Genre : action
Disponible sur : PC, PS2, XBOX
Classification : déconseillé au moins de 16 ans
Descriptif : Max Payne est un jeu d'action sur PC dans lequel vous incarnez le héros éponyme, un flic qui n'a plus rien à perdre. Pourchassé par la police et la mafia, il doit tout faire pour sauver sa peau et tenter de redorer son blason dans un combat qu'il ne peut espérer remporter.
Avis :
Remedy est le studio qui a été plus récemment à l'affiche avec le développement d'un certain Alan Wake. Mais aujourd'hui nous allons nous intéresser à une autre franchise, qui a fait la renommée des finlandais : Max Payne avec le test de son premier volet...
Postulat de départ de ce polar : le héros, Max Payne, est un flic new-yorkais sans histoires. Il va cependant voir sa femme et son enfant se faire assassiner, ce qui marque le début d'une soif de vengeance qui ne prendra fin que lorsque les responsables de ces meurtres seront six pieds sous terre. Avouez qu'ils ne se sont pas foulés, bien qu'un scénario élaboré ne soit pas une pratique courante dans l'univers du jeu vidéo, donc passons...
Sombrant dans la dépression, Max va être infiltré dans une mafia et, 3 ans plus tard, son enquête va lui révéler que les agissements de celle-ci ne sont pas si éloignés des évènements qui ont bouleversé à jamais son existence. C'est alors que vont débuter une quinzaine d'heures de gunfights pour un jeu pas aussi bourrin qu'il n'y paraît, quoique...
Nan mais vise moi c'te dégaine...
Graphismes : je ne sais pas pourquoi, ce n'est pourtant pas un obstacle habituellement avec les vieux jeux, mais Max Payne est laid, vraiment. On pourra cependant accorder aux développeurs certains points, comme lorsque l'on voit les balles fuser autour de notre héros lors des échanges de coups de feu, des animations pas trop dégueu mais c'est trop peu. D'un point de vue esthétique, il faut quand même signaler que Max n'a aucune dégaine, alors okay on n'est pas à un défilé de mode, mais incarner un beauf pendant tout ce temps c'est usant... Les cinématiques présentent la particularité d'être sous forme de BD, qu'on peut heureusement zapper !
Perso l'acteur m'a vaguement fait penser à Rémy Gaillard...
Gameplay : le titre est principalement composé d'une succession de fusillades en couloir, d'ailleurs assez répétitives. Grosse nouveauté à l'époque, Max dispose de la capacité, lorsque la jauge est pleine (ce qui est possible en butant du méchant), de ralentir le temps tout en continuant à dézinguer à tout-và. Seule particularité notable du gameplay, cette possibilité occasionne de nombreuses scènes similaires à un film à gros succès du début des années 2000 : Matrix. Un certain Prince de Perse a également eu cette curieuse manie de jouer avec le temps 2 ans plus tard, d'une manière qui m'a beaucou plus séduit. Ici, on peut s'en servir pour plonger dans le but d'éviter les rafales de ceux qui nous canardent, tout en continuant à arroser La redondance est de mise une fois qu'on a compris la technique... Pour ne rien arranger, lorsque notre Maxou est en pleine hallucination post-traumatique, on a même droit à quelque phases de plate-forme, assez pathétiques.
Durée de vie : ardu, même en mode de difficulté standard, Max Payne représente un challenge. Il faut d'ailleurs noter que le jeu devra être fini intégralement afin de débloquer le mode de difficulté supérieur, et ainsi de suite. Avis aux courageux...
Bande-son : l'un des gros points faibles du jeu, la VF est un massacre tout simplement. La voix du héros m'a rappelé celle de Christophe Lambert, dans Vercingétorix de surcroît. Autant dire que le dynamisme n'est pas de mise. Tout comme le charisme. Un truc idiot : on n'entend parfois rien, dès qu'il y a une musique notamment, même en modifiant les réglages. Le scénario n'étant déjà pas bien épais...
Scénario : aussi rasoir qu'un bon Commissaire Moulin, on part d'une classique histoire de vengeance, juste prétexte à nous montrer par la suite une sombre machination, dont on se contrefout. La mise en scène est assez pathétique, notamment lorsqu'on assiste aux hallucinations de Max qui revit le moment où il découvre la mort de sa femme et son gosse, c'est pas qu'on est indifférent mais on a très envie d'abréger la scène, utile pour une pause pipi au mieux. En fait la faiblesse principale du scénario serait qu'on a envie d'en voir la fin, mais juste pour finir le jeu.
Le Point :
De ceux qu'on présente parmis les titres qui ont fait la renommée du jeu-vidéo en général et de Remedy en particulier, Max Payne a pris un gros coup de vieux du fait de sa mécanique simpliste, et y rejouer aujourd'hui constitue une expérience peu plaisante. Répétitif, et digne d'un bon nanard pour ce qui est du scénario, tout en étant moche... Peu de jeux parviennent à rassembler toutes ces tares mais celui-ci l'a fait.
3/10